Avant-hier, nous avons pris la route pour Krujë, ancienne capitale de l’Albanie jusqu’au XV ième siècle (à une époque où l’Albanie en tant que telle n’existait pas …)
Nous avons pris des routes de traverse au bon vouloir du GPS, du coup nous avons pénétré en Albanie profonde et nous avons même vu des dames en costume (tenue noire et blanche avec une large jupe et une coiffe blanche) qui vaquaient à leurs occupations quotidiennes (je veux dire par là, que ce n’était pas pour montrer à des touristes). Boombo a du faire un peu de piste, mais cela ne l’a pas déranger.
Nous sommes logés dans l’enceinte du château de Krujë, avec une super vue de tous les côtés. Nous avions décidé de passer par là pour aller au musée Skanderbeg (héros national à l’origine de la nation Albanaise).
Pas de chance, le musée est fermé le lundi, mais coup de chance, il y a là des groupes et du coup, on nous laisse rentrer (on paye quand même, faudrait pas exagérer). En fait de musée, il s’agit surtout d’un temple à la gloire du héros à mi-chemin entre Disneyland et Game of Thrones rien de très passionnant. Du coup, nous nous baladons dans l’enceinte du château et dans le bazar. Bref, c’est joli, mais ce n’est pas une étape incontournable.
Mardi matin départ pour Tirana où nous arrivons assez tôt pour profiter d’une première demi-journée en ville. Enfin normalement … car Gilles qui s’est acheté une puce Albanaise avant de quitter Krujë reçoit un coup de fil sur sa belle puce albanaise toute neuve : c’est la dame de Vodaphone, le fournisseur de téléphonie mobile, qui l’informe qu’il a oublié son passeport à la boutique… Du coup après-midi aller-retour Tirana / Krujë !!! (60km, aller-retour et 2:30 de route !)
C’est donc aujourd’hui que nous commençons à découvrir la ville, c’est un joyeux bazar, il y a des voitures partout garées en double file, sur les intersections, voir au milieu de la rue, tout le monde klaxonne, pas vraiment de priorité, c’est un peu comme on veut, mais en général c’est n’importe quoi mais cool.
Ce matin nous sommes allés visiter le musée national d’histoire Albanaise, impression mitigée : sur trois étages, le musée balaye tout du paléolithique à la fin de la dictature en passant par les Illyriens et les ottomans. Le musée manque singulièrement d’explications en Anglais mais le pompon, c’est le deuxième étage consacré à ce qu’eux-mêmes nomment « les années noires du communisme », parce que là il n’y a AUCUNE traduction, tout est en Albanais ! y a-t-il des choses que les touristes ne doivent pas savoir ?
Sinon, jolie collection d’icônes.
Cette après-midi, nous croisons la nouvelle cathédrale orthodoxe (assez voyante), le monument commémorant l’amitié Albano-Koweitienne (hé oui, cela existe !) avant d’aller au Bunk’Art 2, il s’agit d’un « musée » installé dans un bunker enterré au centre de Tirana dont les couloirs souterrains reliaient les édifices officiels afin de protéger la nomenklatura durant la dictature (1949-1991).
Aujourd’hui, ce musée est consacré aux techniques de surveillance et à la répression féroce qui ont marqué la dictature d’Enver Hoxha : mise en place des polices spéciales, écoutes, déportations, exécutions. C’est un lieu de mémoire et c’est très instructif. Le lieu lui-même et la thématique rende la visite un peu oppressante.
Du coup, on se requinque avec une petite bière.